A l’attention du Midi Libre
Aujourd’hui, mardi 1er décembre, est un jour de libération pour Alain, prisonnier depuis des mois de son appartement insalubre à cause d’une simple chute. Ce jour qui devait être celui du retour de sa dignité, du début de ses soins, est entaché par le comportement odieux de votre rédaction. Plutôt que d’enquêter sur les défaillances d’un système entier qui se désintéresse d’Alain, vous avez choisi de mettre en scène son évacuation, de la live-tweeter comme on le ferait d’un match de foot ou d’une émission de télé-réalité.
Nos vies ne sont pas vos divertissements. L’époque où l’on pouvait visiter les individus aux corps différents dans les foires est heureusement révolue, nous refusons de continuer à être traité.e.s comme des monstres de cirque, nous refusons d’être les épouvantails de vos peurs grossophobes et validistes.
Nous dénonçons l’atteinte totale à la dignité d’Alain, et nous affirmons, encore et encore, notre droit à la dignité, notre droit à des soins, et notre droit à la vie, quels que soient nos corps, nos poids ou nos volumes.